Aurons-nous assez d’électricité pour cet hiver ?

L’actualité des derniers jours n’a cessé de réitérer cette question. ENGIE Electrabel revient ici sur 5 points récurrents.
03/10/2018

ENGIE Electrabel produit environ 50% de l’électricité du pays, grâce à un parc de production diversifié et flexible. Elle mettra tout en œuvre pour couvrir les besoins de ses clients tout au long de l’hiver et pour aider Elia dans sa responsabilité d’assurer à tout moment l’équilibre entre l’offre et la demande. Retour sur 5 interrogations sous-jacentes qui dominent l’actualité.

 

1. La dégradation du béton des centrales nucléaires a-t-elle été sous-estimée ? 

Non. L’état du béton a toujours été suivi avec beaucoup d’attention par ENGIE Electrabel. Les rapports d’inspection en témoignent. ENGIE Electrabel investit d’ailleurs massivement dans son parc de production, avec plus de 200 millions d’euros annuels rien que pour la maintenance. En cas de dégradation, les réparations ont immédiatement eu lieu lorsque cela était nécessaire ou ont été planifiées en ligne avec nos politiques de maintenance si ce report ne présentait aucun risque pour la sûreté nucléaire. La sûreté nucléaire est la plus haute priorité de notre société. S’agissant des photos démontrant un prétendu effondrement des plafonds sur Doel 3, l’on peut préciser qu’il n’y a pas eu d’effondrement mais un décollement du béton de surface. L’état du béton a toujours été communiqué par Electrabel à l’agence ( AFCN) et les interventions ont toujours été faites en concertation avec elle.

 

2. Y-a-t-il un danger quelconque pour la population ?


Non. La sûreté nucléaire est la priorité absolue d’ENGIE Electrabel et de ses équipes. Les meilleurs spécialistes du pays sont actuellement en train d’étudier les travaux de génie civil à effectuer dans les 4 unités de production où nous avons ce phénomène de dégradation du béton. Celui-ci ne se produit que dans la partie non nucléaire des unités de production.

 

3. Tout cela a un impact sur l’évolution des prix pour le consommateur ?


Oui et non. L’augmentation des prix pour les consommateurs reflète avant tout l’évolution des prix sur les marchés de gros. Les prix de l’électricité sont plus élevés depuis un an, car les prix du gaz, du charbon et du CO2 augmentent. Cette tendance est observée en Belgique mais aussi dans les pays limitrophes.
Ce n’est donc pas l’arrêt des centrales qui impacte le prix de l’électricité. C’est le problème, temporaire, de l’offre et de la demande. L’impact pour les clients devrait donc rester limité, notamment pour les clients avec un prix fixe en cours et devrait disparaître dès que les centrales seront à nouveau en fonctionnement. Par contre, dans le cadre de la transition énergétique, cela reste essentiel pour ENGIE Electrabel d’aider ses clients à réduire leur consommation, à la contrôler et à rendre leur maison plus efficace, d’autant plus dans ce contexte actuel.

 

4. ENGIE Electrabel va-t-elle tirer parti (ou profit !) de la situation?


Non. Certains affirment qu’ENGIE Electrabel pourrait s’enrichir de la situation actuelle en Belgique. Cette affirmation est évidemment fausse ! Au contraire ! L’indisponibilité des centrales d’ENGIE Electrabel pour effectuer des travaux relatifs à la sûreté nucléaire va faire perdre 600 millions d’euros cette année à l’entreprise. Les travaux qui seront entrepris concernent un bâtiment annexe, dans la partie non-nucléaire de la centrale. Un bâtiment que nous n’utilisons jamais, mais qui doit toujours être disponible, pour veiller à la sûreté. Il est dès lors totalement faux et absurde d’affirmer qu’arrêter des unités permettrait à l’entreprise de profiter économiquement de la situation.

 

5. A chacun sa responsabilité ?

Oui. ENGIE Electrabel ne peut être tenue responsable de toute la situation actuelle. Le rôle et la responsabilité d’ENGIE Electrabel en tant qu’industriel, est double. D’une part, c’est la sûreté nucléaire, et l’entreprise se doit donc d’exploiter ses centrales en toute sûreté, en suivant à la lettre les injonctions de l’AFCN. Ce qu’elle a fait scrupuleusement. ENGIE Electrabel et l’AFCN, d’ailleurs, chacune dans leurs rôles et responsabilités, ont communiqué régulièrement et en toute transparence sur la dégradation du béton.
D’autre part, la deuxième responsabilité d’ENGIE Electrabel concerne ses clients. En tant que premier producteur vert du pays, ENGIE Electrabel prend aujourd’hui toutes les mesures possibles pour couvrir les besoins de son portefeuille de clients et aider Elia dans sa responsabilité d’assurer à tout moment l’équilibre entre l’offre et la demande en Belgique.