Comment choisir votre système de chauffage ? Comparons en détail 9 solutions différentes

Les chaudières de chauffage central à condensation au gaz ou à mazout sont les modes de chauffage les plus répandus dans notre pays : ils permettent à la fois de se chauffer et de produire de l’eau chaude sanitaire. Bien entendu, ces deux systèmes affichent des différences, notamment de la fin annoncée des chaudières au mazout. 

En effet, si vous pouvez encore installer une nouvelle chaudière au gaz naturel dans votre logement, ce n’est plus possible pour le mazout. En effet, quelle que soit votre région, il est désormais interdit de placer une chaudière au mazout.

Vous devez remplacer votre installation au mazout dans les années à venir ? Sachez que le passage du chauffage au mazout au gaz naturel est plus facile qu’on le pense. Même si les mesures « climat » risquent aussi de peser sur le gaz, notez que, dans le contexte actuel, la chaudière à condensation au gaz naturel reste certainement l’une des meilleures options. 

Si votre habitation est déjà équipée de l’une de ces solutions de chauffage, vous savez peut-être déjà que l’entretien d’une chaudière au gaz naturel est plutôt bon marché et doit être réalisé moins souvent que celui d’une chaudière à mazout. 

Par ailleurs, la chaudière au gaz naturel ne nécessite pas d’espace de stockage pour le combustible, contrairement à la chaudière à mazout qui requiert la présence d’une citerne de stockage enterrée ou visible. 

Du côté des consommations énergétiques, gaz naturel et mazout sont souvent comparables. En revanche, alors qu’il était habituellement plus stable, le prix du gaz naturel a connu pas mal de hauts et de bas, au cours des dernières années. Vous avez donc toujours intérêt à adapter votre acompte mensuel, afin de profiter de l’étalement des paiements, contrairement au mazout, dont la livraison est généralement réalisée en une seule fois.

C’est clairement la solution du futur. Concrètement, les pompes à chaleur puisent entre 75% et 80% de la chaleur produite dans l’environnement (terre, air) ; pour le dernier tiers, elles consomment de l’électricité. Voilà pourquoi, malgré un coût plus élevé, ce sont des systèmes dits « écologiques », puisqu’elles utilisent principalement une source d’énergie renouvelable. 

Grâce à la pompe à chaleur, vous pouvez à la fois chauffer votre intérieur et produire de l’eau chaude sanitaire. En outre, certains modèles, dits « réversibles », permettent de refroidir l’air pendant l’été ou quand la température extérieure est trop élevée. Sur les appareils les plus récents, cette fonctionnalité de refroidissement est de moins en moins énergivore ; et cela devient vraiment intéressant, lorsque vous avez des panneaux solaires, qui produisent votre propre électricité verte pour maintenir votre logement à bonne température. 

Les types de pompes à chaleur diffèrent par la source principale de chaleur. Voici les 4 modèles les plus courants : 

• La pompe à chaleur air-eau extrait la chaleur thermique de l’air extérieur (aérothermie) via une unité extérieure. Cette chaleur est ensuite transmise à l’eau qui circule dans votre système de chauffage central (tuyaux, radiateurs, etc.). 
• La pompe à chaleur sol-eau utilise la géothermie (ou chaleur tellurique), en extrayant la chaleur du sol, pour réchauffer (ou refroidir) l’eau de votre circuit de chauffage. 
• La pompe à chaleur air-air extrait la chaleur latente de l’air extérieur et la réinjecte à l’intérieur à une température supérieure, afin de chauffer les espaces intérieurs. En été, ce modèle, appelé climatiseur dans le langage courant, peut également être utilisé pour refroidir votre logement. 
• La pompe à chaleur eau-eau puise la chaleur de l’eau présente dans les nappes phréatiques en sous-sol et la restitue via le condenseur du système. 

Quel type de pompe à chaleur choisir ? Cela va dépendre de plusieurs facteurs, comme les sources d’énergie disponibles autour de votre habitation, de l’installation existante, de la puissance thermique nécessaire, de votre budget, etc. 

Le principal inconvénient de la pompe à chaleur est souvent… son prix, puisque ce système écologique et durable est plus cher qu’une chaudière au gaz. Malgré tout, il convient de faire vos calculs, car le prix varie fort en fonction du type de pompe à chaleur. De plus, vous pouvez encore bénéficier d’une prime régionale : on vous explique tout dans cet article sur les primes. 

Dans tous les cas, le choix d’une pompe à chaleur doit être mûrement réfléchi et faire l’objet d’un avis professionnel, car ce système n’est pas adapté à tous les foyers, notamment les maisons insuffisamment isolées. Et si vous ne savez pas si c’est le cas, pourquoi ne pas faire notre test des 50 degrés, en quelques minutes ? 

Votre logement n’est pas prêt ? Sachez que le chauffage hybride est peut-être une solution intéressante pour avancer dans une direction d’avenir (combinant gaz et pompe à chaleur), en attendant d’éventuels travaux d’isolation. 

On vous en parlait ! Comme la voiture hybride, le chauffage hybride fonctionne à l’aide de plusieurs énergies dont l’une, au moins, est renouvelable. Prenons un exemple, celui d’un chauffage au gaz combiné à une pompe à chaleur air-eau. C’est très simple : la pompe à chaleur assure le chauffage de votre logement la plupart du temps, mais lorsqu’il fait plus froid à l’extérieur et que cet appareil perd de son efficacité, c’est votre chaudière au gaz qui prend le relais. Cela permet de profiter du meilleur des deux mondes, puisque le système au gaz est beaucoup plus efficace quand il fait froid (et son énergie est également beaucoup moins chère), tandis que la pompe à chaleur est plus efficace, lorsque les températures sont modérées. Mais ce n’est qu’un exemple, car de nombreuses autres combinaisons sont possibles. 

L’avantage du chauffage hybride ? C’est un pas vers un avenir plus durable, tout en étant « intelligent » : avec un bon paramétrage (possiblement avec un logiciel externe de gestion), votre système hybride peut braiment choisir de faire fonctionner en priorité l’énergie qui offre le meilleur rendement ou prix et la meilleure efficacité, voire les deux simultanément, si c’est avantageux. Dans certains cas, cette solution peut donc faire diminuer votre facture énergétique, tout en étant respectueux de l’environnement.

On le sait peu, mais la chaudière à pellets, aussi appelée chaudière à granulés, permet non seulement de se chauffe, mais aussi de produire de l’eau chaude sanitaire de façon.  

Comment ça marche ? Le système de chauffage central à pellets est identique à l’installation de chauffage au gaz naturel ou au mazout : le combustible, ici le pellet, est acheminé via une vis sans fin jusqu’à la chambre de combustion. Celle-ci redistribue alors la chaleur dans le circuit d’eau ou d’air. Le principe de fonctionnement étant le même, il est donc facile de remplacer une chaudière existante par une nouvelle chaudière à pellets, sans devoir changer les conduites – pour peu que vous ayez de la place disponible pour le stockage des pellets (10 m³ environ).  

De plus, une prime énergie peut être accordée en Wallonie pour ce type de chauffage « biomasse » : en effet, l’utilisation du bois pressé comme combustible a un bilan carbone neutre, il s’agit d’une ressource renouvelable. 

Pour le même pouvoir calorifique, le pellet coûte moins cher que les autres combustibles. L’entretien du poêle à pellets doit être idéalement fait par un professionnel. Mais vous pouvez aussi adopter ces quelques gestes simples pour entretenir votre poêle. 

Côté inconvénients, le plus gros est sans doute de devoir stocker les granulés de bois compacté dans un silo souterrain ou en surface, ainsi que le coût de la chaudière en elle-même et de son installation. Pour les avantages, ils sont nombreux : on vous en dit plus dans cet article. 

Parmi les chaudières à biomasse, raccordables à votre circuit existant, on retrouve d’autres combustibles végétaux renouvelables (copeaux ou blocs de bois, céréales, colza, etc.), toujours un fonctionnement similaire aux pellets, et avec les mêmes avantages et inconvénients.  

Comme cette chaudière a besoin d’un certain temps pour arriver à la température nécessaire, nous vous conseillons vivement de l’associer à un ballon de stockage, qui peut d’ailleurs lui-même être relié à vos autres sources de chaleur, telles que votre pompe à chaleur, vos panneaux photovoltaïques, etc. 

Enfin, sachez aussi que ce type d’appareil peut aussi, dans une configuration hybride, être couplé à une pompe à chaleur air-air. 

Dans la majorité des cas, on produit de la chaleur avec sa chaudière et on achète de l’électricité à un fournisseur pour alimenter ses appareils électriques et son éclairage. Avec une chaudière à micro-cogénération, on se chauffe et on produit son électricité en même temps ! 

Dernier de notre liste, un appareil pour chauffer votre eau sanitaire, qui fonctionne grâce aux énergies renouvelables. Contrairement au boiler électrique classique, le chauffe-eau thermodynamique capte les calories présentes dans l’air pour chauffer l’eau, tout comme une pompe à chaleur. Cet appareil est donc une alternative durable à un chauffe-eau électrique classique. Il vous permet de chauffer l’eau sanitaire de votre douche, de votre bain ou de votre cuisine jusqu’à 66% moins cher. Pour en savoir plus sur les systèmes alternatifs pour produire votre eau chaude sanitaire, découvrez toutes les infos dans cet article. 

Vous avez maintenant toutes les infos sur les solutions de chauffage les plus courantes, mais votre choix va dépendre de votre situation spécifique (habitation, installation actuelle, budget, etc.).  

Pour vous aider encore davantage, voici un tableau qui résume les avantages, inconvénients et prix de chaque solution.  

Le chauffage, ce n’est pas qu’une chaudière, des radiateurs ou un boiler, c’est une longue histoire au fil des siècles, qui en dit long sur notre besoin de vivre dans un cocon confortable.

Découvrez, en images, les grandes évolutions du chauffage depuis la préhistoire jusqu’à la pompe à chaleur !