« Je suis fier que mon travail contribue à un avenir plus durable »

Jens Hoornaert travaille au cœur des éoliennes offshore. Chaque jour, il contribue à un avenir plus neutre en carbone. Sa mission : aider à convertir l’énergie des grands moulins en électricité et l’amener à terre. Il nous emmène en mer…
Daphné C.
15/04/2021 |

Certains vont travailler en bus, en train, en voiture ou à vélo. Jens Hoornaert (35 ans), lui, prend le bateau. Direction l’un des 9 parcs éoliens situés à 50 km au large de la Belgique. Jens est technicien éolien chez ENGIE, un métier qui le rend particulièrement fier car « il contribue chaque jour à œuvrer à une planète plus propre ». Un métier pas comme les autres, qu’il nous raconte, entre deux franchissements de vagues…

10% de l’énergie en Belgique est produite par les éoliennes en mer

Technicien éolien, en quoi cela consiste ?

Jens : « Mon job consiste à coordonner la construction des nouvelles sous-stations off-shore, du premier croquis à la pose de la dernière vis. On parle toujours des éoliennes, mais une sous-station, c’est le cœur d’un parc éolien. Sans elle, l’électricité n’arriverait pas à terre… »

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ces sous-stations ?

« Une sous-station est une superstructure métallique de près de 35 mètres de haut et de 2 900 tonnes dotée de toute une infrastructure électrique et électromécanique. Composée de plusieurs étages, elle est posée en mer sur des piliers et est directement reliée aux éoliennes du parc offshore par des câbles. Comme une araignée au milieu de sa toile, en quelque sorte. »

C’est elle qui permet de transformer l’énergie produite par les éoliennes en électricité verte…

« Tout à fait. Les éoliennes produisent du courant en 33 kilovolts (Kv). La sous-station le transforme en 220 Kv avant de l’envoyer vers la terre ferme grâce à un câble installé au fond de l’eau. Cette énergie verte pourra alors être utilisée par les consommateurs. »

« Savez-vous que nos éoliennes offshore génèrent 10% de l'énergie belge, que les parcs au large de nos côtes sont la plus grande centrale électrique du pays et que la Belgique est le 4e producteur éolien offshore mondial ? »

Plus de 400 éoliennes au large de la Belgique

La Belgique est l’un des pionniers de l’éolien ?

« ENGIE a de nombreuses années d'expérience dans la construction de sous-stations grâce à nos connaissances depuis plus de 30 ans dans la construction et l’assemblage de modules offshore pour l’industrie pétrolière et gazière que nous avons pu transposer au secteur des parcs éoliens. »

Reste-t-il de la place pour d’autres éoliennes en mer du Nord ?

« Il y a actuellement un peu plus de 400 éoliennes au large de la côte. Et ce nombre augmentera encore, j’en suis certain. Il reste beaucoup de surface à exploiter. Nous pourrions certainement doubler notre capacité. Le gros avantage de notre ‘morceau’ de mer belge est que l’eau n’y est pas trop profonde. Cela permet un ancrage plus facile des éoliennes dans le fond marin. En France, l'eau est souvent plus profonde ou le fond plus rocheux, ce qui rend les choses beaucoup plus compliquées. »

« Je crois à la neutralité carbone en 2030 »

La force du vent est un atout pour aller encore plus loin dans la production d’énergie renouvelable et un avenir plus neutre en carbone ?

« Outre les éoliennes, d’autres technologies liées au vent sont à l’étude et apporteront encore plus d’énergie verte au réseau. À l’avenir, le kite power prendra sa place dans la transition énergétique. Ce sont des éoliennes aéroportées qui peuvent s’élever jusqu’à 600 mètres d’altitude pour capter des vents plus forts et à différentes altitudes ce qui rend la production plus constante. De plus, leur fabrication nécessite 10 fois moins de matériaux qu’une éolienne classique. Et ce n’est que l’une des technologies sur lesquelles nous travaillons ! »

Mais le vent seul ne suffira pas à tous nous approvisionner en électricité dans le futur…

« C’est vrai. Nous devrons combiner différentes sources d'énergie renouvelables et utiliser l'énergie de manière plus consciente. Nous avons tous, à notre échelle, notre part de responsabilité à prendre. Mais les Belges sont prêts à participer à un avenir neutre en carbone. J'ose croire qu'il est possible de devenir neutre en carbone d'ici 30 ans. Si nous y travaillons tous ensemble, par-delà les frontières, beaucoup de choses sont possibles. »

Comme Jens vous souhaitez contribuer à un avenir plus durable ? Lisez nos 8 bonnes résolutions pour adopter un mode de vie plus neutre en carbone et faites vos premiers pas ici