« Au quotidien et dans mon job, je m’engage pour un avenir plus durable »

Elisabeth Celenza fait partie de la team Renewable chez ENGIE. Sa mission ? Gérer les chantiers de construction d’éoliennes en Belgique. Un job hors du commun pour un avenir neutre en carbone…
Suzanne M.
15/12/2021 |

« Contribuer à la transition énergétique  ! » C’est l’une des raisons qui ont poussé Elisabeth Celenza à s’engager chez ENGIE, au sein de l’équipe qui gère les projets éoliens en Belgique. Dans l’éolien, l’ingénieure industrielle en construction, originaire du Hainaut, a trouvé une fonction extrêmement variée. En phase avec son profil, son métier cadre aussi parfaitement avec sa volonté d’agir pour la planète, grâce aux énergies renouvelables !

Et pour cause, atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 représente un véritable défi collectif, auquel 72% des Belges sont d’ailleurs prêts à participer . En construisant des parcs éoliens terrestres « au quotidien », Elisabeth est aux avant-postes pour bâtir cet avenir plus vert et plus durable. Le vent en poupe, elle lève le voile sur un job à la fois passionnant, motivant et plein de

Depuis décembre 2020, vous travaillez donc chez ENGIE. En quoi consiste concrètement votre job ?

Elisabeth : « Je fais partie de l’équipe “REAL”, qui gère les projets éoliens en Belgique. Dans la pratique, mes collègues et moi gérons les chantiers de construction des parcs éoliens. Il existe deux types de projets : l’installation de nouvelles éoliennes (en greenfield ou en site industriels) ou le renouvellement des éoliennes (les repowering). Mon job est extrêmement varié et multitâches, car on s’occupe à la fois des aspects techniques — faisant appel aux compétences en génie civil, en électricité, etc. —, ainsi que des dimensions “qualité” ou “sécurité” de chaque projet. Sans oublier, les volets financiers et administratifs, avec de gros budgets à respecter, des délais à tenir, et donc pas mal de responsabilités. »

« Grâce au vent, nous fournissons déjà plus de 330 000 ménages en électricité »

Un rôle que vous exercez en équipe…

« C’est exact. Nous sommes deux Project managers, sous la supervision de notre Construction manager. Avis aux amateurs, nous cherchons actuellement un nouveau collègue ! Mais au-delà de notre team, un project manager n’est jamais seul : je travaille en collaboration avec des experts techniques (TEX), nos conseillers en préventions (HSE) et des Sites Supervisors qui sont externes. De plus, nous jouons un vrai rôle de lien entre les parties prenantes. Cela va des contractants, tels que les entrepreneurs pour le génie civil et la fondation, au turbinier, en passant par le gestionnaire de réseau ou l’électricien. Mais nous faisons aussi la liaison entre ENGIE et les propriétaires terriens (exploitants agricoles, industriels, etc.). En résumé ? Nous “jonglons” avec un grand nombre d’informations et connectons toutes ces personnes, afin que le chantier avance et reste sur les rails ! »

Cela fait moins d’un an que vous êtes chez ENGIE. Pourquoi ce job vous a-t-il attiré ?

« D’abord, l’envie de travailler dans les énergies renouvelables. C’est hyper intéressant, mais aussi dans l’air du temps, puisque l’éolien permet de contribuer concrètement à la transition énergétique. L’autre raison est davantage liée à ma formation d’ingénieure en construction. Je retrouve une dimension génie civil au sein d’une fonction très variée et qui offre de nombreux défis à relever. Bref, on n’a pas le temps de s’ennuyer… »

« Avec plus de 200 éoliennes terrestres, nous produisons une électricité verte 100% locale »

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

« Il y a le parc éolien de Hoogstraten-Meer, où une nouvelle éolienne est prévue pour novembre. Un timing identique pour celui de Temse, au nord de l’autoroute E17, où deux turbines seront montées pour alimenter 5 830 familles. À Dhuy, sur la commune d’Éghezée, quatre éoliennes viendront se “poser” le long de la E411 et actuellement nous réalisons les fondations. Je gère un dernier projet : le repowering de deux éoliennes à Wondelgem. »

On parle parfois de « repowering » d’un parc éolien, que signifie ce terme technique ?

« Cela consiste à démanteler des turbines pour en reconstruire de nouvelles plus performantes technologiquement. C’est le cas du chantier de Wondelgem, où les “vieilles” turbines, qui produisaient ensemble un total de 4 MW, seront remplacées par des éoliennes plus puissantes, capables d’atteindre 8,2 MW. Que faisons-nous des anciennes machines ? Nous sommes très attentifs à cela : les fondations sont complètement démolies et les éoliennes sont intégralement démontées. Comme elles sont encore souvent en bon état, elles sont remontées (y compris les pales) dans un autre pays. »

Du vent aux prises électriques de nos maisons, comment fonctionne la production d’énergie éolienne ?

« La nacelle est le cœur de l’éolienne: une “salle des machines” qui s’oriente automatiquement dans la direction du vent. Ensuite, il faut évidemment un minimum de vent pour entraîner les pales (entre 56,5 et 64,5 mètres, en fonction du modèle) et mettre en marche le rotor. Une vitesse de 10 km/h peut suffire, mais les éoliennes atteignent leur pleine puissance à 40 km/h. A contrario, au-dessus de 90 km/h, nous devons les mettre à l’arrêt pour des raisons de sécurité. Revenons au rotor, celui-ci fait tourner un axe dans la nacelle, qui est relié à un alternateur. Celui-ci produit un courant électrique alternatif. Au pied du mât, le transformateur entre en action pour élever la tension du courant et permettre ainsi le transport dans les lignes à moyenne tension du réseau… De l’électricité verte et locale qui sort ensuite des prises de nos maisons ! »

« En 2030, nous voulons atteindre un milliard de kilowattheures d’énergie éolienne terrestre ! »

Onshore, offshore, que représente l’éolien d’ENGIE à l’échelle de la Belgique ?

« ENGIE est tout simplement le plus grand producteur d’électricité verte du pays. Dans mon domaine, l’éolien terrestre (ou onshore, NDLR), nous disposons de 471 MW en exploitation, soit 66 parcs et 190 turbines. À l’heure actuelle, 12 autres parcs et 22 éoliennes sont en construction ou au stade de projet autorisé, grâce à nos bonnes relations avec les parties prenantes (communes, collectivités locales, industrie) et à nos partenariats. Cela concerne aussi différents projets de repowering pour installer des machines plus récentes. Au total, nous produisons déjà assez d’énergie verte pour couvrir la consommation annuelle de 330 000 ménages, c’est-à-dire 484 000 tonnes de CO2 en moins . En ce qui concerne l’offshore (en mer, NDLR), ENGIE a lancé (fin 2020) l’exploitation du parc Seamade, doté de 58 turbines (pour 487 MW). Cela va couvrir la consommation annuelle de 485 000 familles et évitera l’émission de 750 000 tonnes de CO2 par an ! »

Quelles sont les ambitions d’ENGIE en la matière ?

« L’horizon, c’est 2030 ! Avec l’objectif de fournir 1 000 MW d’énergie éolienne terrestre (onshore), doublant ainsi notre capacité actuelle. C’est possible ! En 2015, par exemple, ENGIE s’était fixé d’atteindre la capacité de 550 MW avant 2021. Nous y sommes presque… L’ambition est aussi énorme pour l’offshore, puisqu’ENGIE souhaite atteindre (avec notre partenaire EDPR) 1 000 MW en mer du Nord d’ici 2030. »

« Atteindre un avenir neutre en carbone est un impératif ! Tout le monde doit s’engager… »

Compte tenu des importants enjeux environnementaux, quel regard portez-vous sur la transition énergétique ?

« Selon moi, la neutralité carbone est une nécessité et il est temps que chacun prenne conscience des changements climatiques. Mais le citoyen n’est pas le seul à pouvoir et à devoir agir, il ne peut faire cela seul, il faut un réel investissement du monde politique et industriel avec des mesures sensées, concrètes et surtout réalisables… »

Comment vous engagez-vous dans votre vie quotidienne ?

« D’abord, je suis satisfaite de pouvoir y contribuer à travers ma fonction, tous les gestes comptent. Chaque kilowattheure produit par l’une de nos éoliennes onshore permet, par exemple, d’économiser jusqu’à 400 g d’émission de CO2. À mon niveau, je suis attentive à la réduction de mon empreinte écologique. Avec mes amies, nous fabriquons nos (slow) cosmétiques nous-mêmes avec des ingrédients locaux et bios : shampoing, savon solide, baume à lèvre, etc. J’essaye également d’utiliser de plus en plus de produits ménagers “faits maison”. Côté consommation, j’essaye de la faire sous une forme plus écoresponsable : je prends des légumes frais du potager familial, j’essaye de privilégier le local et bio, je tente d’éviter les trajets inutiles en voiture, le suremballage, les achats compulsifs, etc. De petits gestes à mon échelle, comme utiliser une gourde plutôt que des bouteilles en plastique, mais qui font sens et permettent de réduire notre empreinte sur la planète. »

Intéressé par le métier d’Elisabeth ? Explorez une éolienne au plus près, grâce à une visite virtuelle à l’intérieur d’une turbine !