Voiture électrique : quels sont les avantages financiers à la clé ?

Incontournable sur nos routes, la voiture électrique est de plus en plus séduisante, même pour votre portefeuille. Certes, son prix d’achat peut être plus élevé que celui d’un véhicule thermique, mais c’est sans compter sur les avantages fiscaux !
Eva
06/02/2023 |

La voiture électrique est en plein boom, tant en Belgique qu’ailleurs. Une tendance évidenceévidente, qui risque bien de s’intensifier… La voiture électrique est-elle plus chère que les modèles roulant au diesel ou à l’essence ? Oui, c’est encore le cas, si l’on ne considère que le prix d’achat, mais il faut regarder the big picture ! En effet, poussé par les enjeux environnementaux, le législateur ne cesse d’encourager le virage vers l’électrique, en particulier via la mise en place de mécanismes fiscaux favorables pour les particuliers, les indépendants et les entreprises. Des incitants financiers qui viennent donc s’ajouter aux atouts d’une conduite « zéro émission », tournée vers l’avenir. Voici en détail ces avantages fiscaux et autres exonérations…

1. La déductibilité fiscale

Que vous soyez indépendant en personne physique, titulaire d’une profession libérale ou en société, vous pouvez déduire fiscalement votre voiture. Le pourcentage de cette déduction est déterminé par le carburant et les émissions de CO2 de la voiture. Comme les véhicules électriques n’ont pas d’émissions, cela a un effet positif sur votre feuille fiscale. En effet, les voitures entièrement électriques sont déductibles à 100% depuis 2022. Pareil pour les véhicules hybrides rechargeables, c’est-à-dire qui combinent un moteur à essence et un moteur électrique, dont la batterie est suffisamment importante par rapport au poids de la voiture et dont les émissions ne dépassent pas 50 grammes de COpar kilomètre. Avec une nuance : le carburant que vous mettez dans votre hybride n’est plus déductible qu’à hauteur de 50 % depuis début 2023. Une façon de vous encourager à pencher du côté électrique... 

L’avenir fiscal s’écrit aussi en électrique

Mais ce bénéfice fiscal va encore se creuser au profit de l’électrique. Et pour cause, à partir du 1er juillet 2023, seules les voitures de société électriques seront encore déductibles à 100 % sur le plan fiscal. Concrètement ? Pour tous les autres véhicules, diesel, essence, hybride rechargeable ou tout autre véhicule non zéro émission, commandé après cette date, le régime fiscal deviendra progressivement moins favorable. En 2026, les règles fiscales enfoncent définitivement le clou, puisque plus aucun avantage fiscal ne sera accordé aux voitures de société à carburant fossile. En revanche, les voitures électriques seront encore déductibles à 100 % en 2026. Dès janvier 2027, même les voitures zéro émission (électrique ou hydrogène) verront leur déductibilité décroitre au fil des ans.

Votre borne, aussi déductible

Comme pour votre voiture, l’achat et l’installation d’une borne de recharge à domicile sont également déductibles de vos impôts. Pour les particuliers, cette réduction fiscale s’élève à 30 % en 2023, avant de diminuer à 15 % jusque fin août 2024 (avec un plafond de dépenses de 1 500 euros). 

Côté professionnels, les frais réalisés pour acheter et installer une borne de recharge profitent aussi d’une déduction à l’impôt des sociétés de 100%. Cet avantage monte à 200 % jusqu' au 31 mars 2023, avant de passer à 150 % jusque fin 2024, si la borne est accessible au public pendant les heures d’ouverture et/ou de fermeture habituelles de l’entreprise. Les « frais accessoires » à la borne sont également déductibles: travaux de câblages, frais d’étude, d’expertise, renforcement de puissance, achat et installation de cabine(s) électrique(s) nécessaire(s) au fonctionnement des stations de recharge… Notez que le prix de l’électricité des bornes de recharge peut aussi être partiellement déduit, au titre de dépenses professionnelles.

2. L’avantage en toute nature (ATN)

En tant que salarié, si vous avez droit à une voiture de société, vous bénéficiez d’un avantage en toute nature (ATN), dont l’usage privé est taxé. Tout l’enjeu est donc de connaître le montant de cet ATN… Celui-ci est déterminé par la valeur catalogue de la voiture, ses émissions de CO2 et son âge. Comme la voiture électrique est un véhicule zéro émission, cela vous coute nettement moins cher que si vous aviez un modèle diesel ou essence. En d’autres mots ? Vous payez moins d’impôts !

3. Les taxes routières

En Belgique, lorsque vous immatriculez un véhicule pour rouler sur la voie publique, vous devez d’abord payer une taxe unique, baptisée taxe de mise en circulation (TMC). Ensuite, en tant que conducteur d’un véhicule à moteur, vous devez payer une taxe de circulation annuelle. Deux impôts qui varient en fonction de votre région, mais qui sont souvent plus intéressants si vous êtes l’heureux propriétaire d’une voiture électrique…

  • En Flandre ? Les voitures électriques sont exemptées du paiement de la taxe d’immatriculation, mais aussi de la taxe annuelle de circulation ;
  • À Bruxelles ? Même si les voitures électriques sont encore soumises aux différentes taxes routières, vous payez systématiquement l’impôt minimum, à savoir 92,93 euros en 2023 pour la taxe de roulage annuelle et de 61,50 euros pour la TMC ;
  • En Wallonie ? Dans le sud du pays, la voiture électrique est soumise aux mêmes tarifs que dans la capitale, soit le minimum. Mais attention : le gouvernement wallon a approuvé les principes d’une réforme progressive de la fiscalité automobile (taxe de circulation et taxe de mise en circulation) dès le 1er septembre 2023 (et à 100% en 2026). Dans les grandes lignes ? Même si tout peut encore changer, les véhicules neufs et électriques seraient avantagés (temporairement), alors que les grosses voitures, plus lourdes sur la balance, paieront une note plus salée.