Éoliennes : 12 questions que vous vous êtes toujours posées (ou pas)

Fer de lance des énergies renouvelables, les éoliennes sont incontournables dans le paysage de la Belgique, comme dans le reste du monde Mais que savez-vous de ces éoliennes productrices d’énergie verte ? Faisons plus ample connaissance…
Eva
06/03/2023 |

Dignes héritières du dieu grec Éole, les éoliennes utilisent la force du vent pour produire une énergie verte, renouvelable et indispensable. Selon les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il s’agit de « l’une des technologies essentielles dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques ». En mer (offshore) ou sur la terre ferme (onshore), les éoliennes sont au cœur d’un avenir neutre en carbone, souhaitable et souhaité par une majorité de Belges, prêts à se retrousser les manches pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Une éolienne terrestre de 180 mètres de haut permet à elle seule de couvrir les besoins en électricité de 2800 familles, soit 9500 MWh par an. Le saviez-vous ? Mais ces géants de l’énergie verte cachent bien d’autres curiosités… Prêt à en savoir plus ?

1. De quand date l’invention de la première éolienne ?

Un peu d’histoire pour commencer… Les moulins à vent, apparus au 7e siècle, sont les ancêtres de l’éolienne, puisqu’ils utilisent la force du vent pour moudre des céréales, écraser des olives, actionner une pompe à eau ou faire fonctionner une scie. Mais la première véritable éolienne date de 1887, lorsque l’inventeur américain Charles Francis Brush conçoit une drôle de machine pour alimenter sa maison en électricité, au passage le tout était équipé d’un stockage par batterie d’accumulateurs. Quelques années plus tard, le météorologue danois Paul La Cour enfonce le clou et met au point le premier modèle industriel générateur d’électricité, devenant ainsi le premier à construire et à vendre des éoliennes.

2. Pourquoi les éoliennes sont-elles blanches ?

Elles pourraient être bleues, vertes, orange ou arc-en-ciel, mais, les éoliennes sont généralement blanches ou grises. Un choix de couleur qui n’est pas le fruit du hasard… En effet, les ingénieurs estiment que le blanc permet de mieux refléter les rayons UV. Comme dans l’aéronautique, cela évite la surchauffe de l’installation et la déformation des parties métalliques, préservant les matériaux pour une durée de vie plus longue de l’appareil. Côté esthétique, le blanc joue aussi un rôle : cela permet aux éoliennes de mieux se fondre dans le paysage, tout en restant visibles. Vous avez peut-être déjà remarqué des « rayures » orange sur certaines pales ? Leur nombre indiquerait la proximité d’un aéroport : une ligne, vous êtes proche ; deux, dans tous les autres cas.

3. Les éoliennes sont-elles polluantes ?

Un peu… comme pour toute activité humaine ! La filière éolienne n’échappe donc pas à cette règle. D’un point de vue environnemental, la fabrication des éoliennes a un impact sur la planète : cela génère des émissions de gaz à effet de serre, notamment au moment de l’extraction des matières premières. Mais si elles ne sont pas parfaites sur le plan écologique, les éoliennes, une fois installées, restent un acteur majeur de la neutralité carbone, puisqu’elles utilisent une énergie renouvelable pour produire de l’électricité verte… En matière de CO2, chaque kilowattheure fourni par l’une des éoliennes terrestres d’ENGIE permet d’économiser jusqu’à 400 grammes d’émission de CO2, soit l’empreinte carbone de 3 à 4 km au volant d’une voiture essence ! Au total, en Belgique ? 484 000 tonnes de CO2 évités par an, soit l’équivalent de la pollution émise par 225 000 voitures individuelles roulant au diesel. Envie d’agir aussi pour la planète ? J’agis !

4. Les éoliennes peuvent-elles vraiment être recyclées ?

Oui, oui et de plus en plus oui ! Jusqu’à 90 % de chaque éolienne déclassée est recyclée au sein de filières de plus en plus performantes. En particulier, les métaux (fer et acier) qui composent une grande partie des appareils, mais aussi l’aluminium présent dans les câbles, le cuivre, les échelles et les plates-formes. Les 10 % non recyclés ? Cela concerne surtout les pales, fabriquées en composite, un matériau composé de fibres telles que la fibre de verre ou de carbone, et d’une résine (époxy ou polyester).

5. Quel sort est réservé aux pales des éoliennes en fin de vie ?

Aujourd’hui, la durée d’activité standard d’un parc éolien terrestre est d’environ 20 à 25 ans. Les pales sont actuellement acheminées vers un incinérateur ou une décharge industrielle… Une solution imparfaite, mais le secteur éolien s’efforce de trouver des solutions plus durables. Lesquelles ? Début 2022, le projet ZEBRA, auquel participe ENGIE, a permis de concevoir et produire le premier prototype de pale 100 % recyclable. Une prouesse qui ouvre des perspectives… D’autres initiatives innovantes se concentrent sur la revalorisation de ces « déchets », afin de leur offrir une seconde vie. Par exemple, au sein du réseau Re-Wind, à l’origine de la réutilisation des pales dans le cadre de structures architecturales et techniques, comme cet exemple au Danemark. Une entreprise allemande a aussi trouvé un moyen d’alimenter une cimenterie grâce à des pales d’éoliennes démantelées.

6. Les éoliennes font-elles du bruit ?

Pas vraiment, même si le mythe des éoliennes bruyantes est courant ! Certes, il y a plusieurs années, les appareils de première génération pouvaient gêner les oreilles plus sensibles. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. Le progrès technologique a permis de les réduire « presque » au silence… Sur une échelle de bruit, l’éolienne se situe entre le bruit d’un vent léger et celui de l’intérieur d’une habitation, soit environ 45 dB (mesurés à une distance de 300 mètres). Par appareil supplémentaire, il faut ajouter 3 dB. On est donc loin des 70 dB du brouhaha du bureau, des 80 dB causés par les autos ou le vacarme (140 dB) provoqué par le décollage d’un avion.

7. Les éoliennes tuent-elles les oiseaux ?

Oui, cela peut arriver, mais ces accidents se produisent bien moins souvent que l’on pense… Le risque dépend du lieu et des espèces d’oiseaux présentes dans les lieux. Des éléments qu’ENGIE prend en compte au moment de l’installation de ses éoliennes, par exemple, pour éviter les voies migratoires. Il arrive aussi que les éoliennes soient arrêtées, lorsque des oiseaux s’en approchent. En réalité, les éoliennes sont bien moins dangereuses que les… chats, qui tueraient 1000 fois plus de volatiles. Du côté des éoliennes en mer, elles auraient même un impact bénéfique sur les écosystèmes marins, puisque les piliers représentent une niche écologique pour les algues, coquillages et autres crustacés.

8. La production d’énergie verte des éoliennes est-elle suffisante ?

Oui et non ! En Belgique, les éoliennes ne suffiront pas pour alimenter tous les besoins électriques. Mais chaque kilowattheure généré grâce au vent est un pas supplémentaire vers un avenir neutre en carbone… Un enjeu capital pour ENGIE, un des plus grand producteurs d’électricité verte du pays et avec de grandes ambitions dans l’éolien. Actuellement, avec plus de 214 éoliennes, nous produisons assez d’énergie verte pour couvrir la consommation annuelle de 570 000 ménages. D'ici à 2030, nous voulons en avoir 350.
Ainsi, ensemble, nous réduirons nos émissions de CO2 de
900 000 tonnes

9. Faut-il beaucoup de vent pour faire tourner les éoliennes ?

Non. Une vitesse de 10 km/h peut suffire, mais les éoliennes atteignent leur pleine puissance à 40 km/h. A contrario, au-dessus de 90 km/h, il faut les mettre à l’arrêt pour des raisons de sécurité. Sachez aussi que, contrairement à une idée reçue, la production d’électricité ne diminue pas en hiver… Bien au contraire, les vents hivernaux sont plutôt favorables, car l’air est plus froid et dense que l’été !

10. L’éolien est-il plus ou moins important que le solaire pour la transition durable ?

Ni l’un ni l’autre, ces deux énergies renouvelables sont fondamentales dans le mix énergétique de chaque pays. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, pour la première fois en 2020, le renouvelable a dépassé les énergies fossiles en matière de production d’électricité en Europe. Une avancée face au défi climatique, même s’il reste du chemin à parcourir… En tête, on retrouvait l’éolien à 36 %, devant l’hydroélectricité (33 %), suivis par le solaire (14 %) et les biocombustibles solides (8 %). Voilà pourquoi ENGIE est un acteur clé des énergies renouvelables en Europe, avec la volonté d’accélérer la transition vers la neutralité carbone et l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2045. En Belgique ? 1 million de clients résidentiels sont déjà alimentés en énergie 100 % verte et locale (produite par différentes sources d’énergie renouvelable), évitant ainsi l’émission annuelle de 600 000 tonnes de CO2, soit la pollution de 300 000 voitures individuelles roulant au diesel. Et vous, prêt à passer au vert ?

11. Peut-on recharger sa voiture électrique grâce au vent ?

Oui, c’est désormais possible, grâce à la nouvelle station de recharge ultrarapide alimentée par des éoliennes, inaugurée par ENGIE à Rodenhuize, en Flandre orientale. Une première en Belgique, qui ouvre des horizons, puisque la mobilité électrique est un enjeu clé pour un futur zéro carbone.

12. Est-il possible de visiter une éolienne ?

Oui, virtuellement, vous pouvez profiter d’une visite en ligne au cœur de l’éolienne d’Izegem. Une véritable découverte. Découvrez aussi de nouveaux métiers passionnants, comme celui de Jens ou d’Elisabeth chez ENGIE !

Envie d’en savoir encore plus sur l’éolien ? Découvrez nos infographies pour tout savoir sur les éoliennes.