Mes panneaux solaires sont plus rémunérateurs que mon compte en banque

Depuis juillet 2017, des panneaux solaires couvrent une partie des toits de la maison mitoyenne de Jean Baptiste à Watermael-Boitsfort, en Région bruxelloise. Un choix mûrement réfléchi et payant sur toute la ligne, comme il nous l’explique.
Paul D.
07/07/2020 |

Voilà 3 ans que Jean-Baptiste et sa famille profitent de leurs panneaux photovoltaïques. Avec le bonheur d’avoir vu fondre leur facture d’électricité. « En 2016, nous prélevions 4199 kWh sur le réseau. En 2019, cette consommation sur le réseau a chuté à 99 kW. L’histogramme est assez parlant, vous ne trouvez pas ? »

Vous attendiez-vous à un tel résultat ? Ne craignez-vous pas de voir remonter votre facture d’électricité avec le passage au système de compensation partielle depuis le 1er janvier 2020 ?

« Honnêtement, cela faisait longtemps que j’envisageais d’installer des panneaux solaires. Mais je devais d’abord attendre d’être propriétaire. Quand ça a été le cas, la plupart des incitants avaient été supprimés. Je n’avais pas de doute sur le fait que mes futurs panneaux réduiraient le nombre de kWh que je prélève du réseau. Par contre, je me suis posé des questions sur le retour sur investissement. Un collègue avait fait quelques calculs qui confirmaient que c’était toujours intéressant. Et lorsque j’ai contacté Sungevity, l’expert en panneaux solaires d’ENGIE, leur projection m’assurait un retour sur investissement en 7 ans. Et cela, sans prendre en compte les certificats verts dont nous pouvons toujours bénéficier à Bruxelles, contrairement aux autres Régions. »

« Le passage au système de compensation partielle depuis le 1er janvier 2020, en effet, a été la mauvaise nouvelle apportée par Sibelga et Brugel. Je ne peux plus déduire l’électricité que j’injecte sur le réseau de la quantité que je prélève. Et donc réduire la partie « coût de réseau » de ma facture… Ça diminue donc un peu l’effet boost des certificats verts mais l’investissement reste tout de même plus qu’intéressant. Il faudrait que j’achète une batterie domestique  pour contrer ce système, mais ce n’est pas encore rentable. Pour l’instant, je me contente d’autoconsommer un maximum et je pense que ça fonctionne plutôt bien (Ndlr : lire plus loin). »

Les panneaux solaires, un bon investissement à Bruxelles

Le gain réalisé grâce aux certificats verts est important ?

« Mon investissement initial pour 12 panneaux – j’en ai 4 sur mon toit en pente et 8 sur mon toit plat, soit 2 de plus qu’imaginé – s’élevait à 8000 €. Mes certificats verts m’ont déjà ‘rapporté’ 2500€ après 3 ans. Je pourrai encore en bénéficier durant 7 ans. Faites le calcul… (NDLR, il est conseillé de ne pas attendre 2021 pour placer des panneaux à Bruxelles. En effet, à partir du 1er janvier 2021, le nombre de certificats verts octroyés pour les nouvelles installations solaires baisser d’environ 17%. Investir en 2020 prend donc tout son sens…)»

L’aspect financier était votre principal moteur dans votre décision d’investir dans des panneaux solaires ?

« C’est un bon investissement à plus d’un titre. Mon habitation a pris de la valeur. C’est aussi un geste durable en faveur de l’environnement, une façon de m’inscrire dans une démarche de neutralité carbone. Et bien sûr, c’est intéressant pour mon portefeuille car il s’agit d’un capital vert, qui plus est bien plus rémunérateur que mon compte en banque. »

Monitorer sa production solaire, grisant !

L’installation de vos panneaux photovoltaïques s’est-elle accompagnée d’autres gestes durables ? Avez-vous changé certaines de vos habitudes de consommation ?

« Nous avons acheté de nouveaux électroménagers énergétiquement plus performants avec les éco-chèques que j’ai reçu de mon employeur. On a également adopté un éclairage LED. Et puis surtout, on essaie d’augmenter notre autoconsommation. Faire tourner lave-linge et lave-vaisselle au pic de production de nos panneaux solaires, entre 11h et 14h, par exemple. Même s’il a fallu que je le répète en boucle, c’est devenu un automatisme. Régulièrement, ma femme me demande si notre production s’élève bien à au moins 900 Watts et si elle peut donc lancer le lave-vaisselle… (rire) »

Vous surveillez votre production régulièrement ? Comment ?

« Je peux le faire via l’interface de l’onduleur. Mais j’ai aussi boxx, le thermostat intelligent. Je peux monitorer ma production solaire mais aussi ma consommation d’eau et de gaz. Je le consulte tous les jours. Mais pas forcément pour obtenir les mêmes infos. Au début, j’avais le nez collé en permanence sur l’écran de boxx pour connaître mon indice de production. Ça a un côté grisant. On fait des tests. On se dit, ‘Tiens, je vais allumer le ventilateur pour rafraîchir la maison et je vais voir si le compteur bouge et comment’. Dans le même ordre d’idée, quand a eu nos panneaux, on regardait aussi souvent les toits en se baladant dans le voisinage. Juste pour voir ce que les autres avait choisi comme panneaux… »

Vous êtes devenu un adepte des économies d’énergie ?

« Pire que cela, je suis devenu un vrai évangéliste des panneaux solaires. J’essaie de convaincre tout le monde autour de moi. (rire) »

 

Et vous, Jean-Baptiste vous a-t-il convaincu(e) d’installer des panneaux solaires sur votre toit ? Faites une simulation de prix en ligne.